Discours de l’Abbé
Fête de l’Abbaye 2018

 

Bretonnières, le 23 Juin 2018

 

Monsieur le Président du conseil,

Monsieur le Syndic,

Mesdames Messieurs les représentants des autorités communales,

Mesdames, Messieurs les invités

Messieurs les Abbé-Présidents d’honneur,

Chers confrères,

Chers amis et habitants de Bretonnières

 

Ça serait des bobards même si la caisse à mensonge n’est pas là, de vous dire que l’inspiration m’est venue telle une illumination du Saint Esprit !

 

Coupe du monde oblige, cela aurait été tentant d’essayer de vous tenir en haleine avec quelques envolées sur le ballon rond et la Nati. Mais comme certains d’entre vous le savent peut-être ; je suis un très mauvais patriote en la matière. Dès mon plus jeune âge, là où l’équipe suisse de Paul Wolfisberg perdait en moyenne 4 ou 5 à 1 contre la Russie ; je me suis tourné tout naturellement du côté maternelle ; mon meilleur souvenir étant France 98 et ma plus grande désillusion, une crise de nerf après France-Allemagne à Séville en 1982. Heureusement aujourd’hui l’équipe de Suisse va bien et nous lui souhaitons un bon tournoi.

 

Tous les 3 ans ; nous avons le plaisir de nous retrouver dans le plus beau village du monde, oui j’ai bien dit du monde (désolé la Gab.) pour festoyer ensemble à l’occasion de notre Abbaye des Fusiliers de Bretonnières

 

Fondée en 1728 par trois forts gaillards au feu du premier août un soir de printemps en levant chacun trois doigt et disant :

 

Oui, je le veux….   :-)

 

Mais non, je déconne.  Rassurez-vous, je n’ai rien fumé ; du moins pas encore, juste bu quelques décilitres bien mérités d’un nectar dont nous confrères nous délectons jusqu’à plus pouvoir et encore…..

 

Oui, cela fait quelques années, 290 exactement. L’Abbaye est vieille Mesdames, Messieurs, mais l’Abbaye est une belle vieille dame.

 

Et cette vieille dame a de belles histoires à conter ou plutôt à raconter. Bien entendu, je ne fais pas partie des plus érudit en la matière ; mais malgré la jeune moyenne d’âge du comité dont votre serviteur fait partie ; j’ai eu vent, voir même vécu quelques anecdotes sympathiques.

 

Il nous faudrait toute la soirée et beaucoup de nectar pour toutes les partager ; cependant je tiens à vous en conter une petite qui à marquer mon adolescence et certainement pas que la mienne d’ailleurs.

 

Elle se situe à la fin des années 80, A l’époque où il fallait un bon 85 de moyenne et un 100 appuyé d’un 98 pour être une tête couronnée. A l’époque où le voltigeur se montait dans le pré à côté de la cantine, il était l’attraction phare des enfants et pas seulement, puisque certaines personnes adultes se sont laissées aller à de mémorables voltigées.

 

A cette époque-là également ou plutôt cette année-là, trois membres de votre comité actuel entraient dans la cours des grands. Fini les carabines à plomb, bienvenu le FASS 57 de papa avec la gâchette d’hiver. Fini le coca et le thé froid, bonjour l’Arnex et le verre à vin blanc. On était clairement passés du côté obscure de la force (ci-jamais, c’est une allusion au fan de la guerre des étoiles pour ceux que je n’ai pas encore perdu :-)).

 

Après une belle journée bien remplie du samedi, venait la traditionnelle journée du dimanche, journée sans fin qui débutait par le culte suivi de la remise des prix puis le banquet, interminable…. avec ses parties officiels, discours plus ou moins intéressants, parfois politisés parfois non.

 

Une fois le sempiternel banquet enfin terminé avec une voire deux bonnes heures de retard, place à la fameuse verrée des rois. Au cas où il vous restait encore un millimètre carré d’estomac non rempli, une soif non encore étanchée ; c’était le moment de l’assouvir.

 

Curieusement, cette année-là, une verrée des rois avait lieu au milieu du village, là où nous nous tenons actuellement. Comme d’habitude, il faisait très chaud, comme d’habitude cette verrée s’éternisait à n’en plus finir.

 

Le maître de cérémonie de l’époque, j’ai nommé notre président d’honneur Conod Pierre-Henri décida vu l’horaire tardif de faire avancer ses troupes et les rameutait à coup de grandes bouelées afin de former le cortège.

 

C’est alors qu’une figure emblématique de notre beau village et par ailleurs caissier de notre Abbaye lui répondit :

 

« On ne va quand même pas laisser tout ce vin ? »

 

Ceci reste une phrase mythique d’un de nos confrères hors normes disparu depuis que je me devais de partager avec vous.

 

Tout ceci pour vous dire, que notre belle Abbaye est faite d’histoires, d’anecdotes et de rencontres à partager les uns avec les autres.
Profitons du savoir des anciens, écoutons les idées des plus jeunes et faisons vivre au travers de notre amitiés confréristes notre Abbaye encore de nombreuses années.

 

Qu’elle vive et à sa santé ; à votre santé chers confrères et amis de l’Abbaye des Fusiliers de Bretonnières.